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Bruno ODILE
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10 avril 2014

Jean-Marc La Frenière

Un vers des quatre sous.

La poésie s’habille de pauvreté. Lorsqu’il est gorgé d’humain, un vers de quatre sous peut coûter cher de vie. Il faut tremper les sens dans un bain de bonté, donner de l’homme à l’appétit des mots. Il ne faut pas confondre la fleur avec le vase, les fruits avec la corbeille, la parole avec la grammaire. Par horreur de l’esclavage, j’ai déserté l’école. Il ne faut pas se faire d’accroire. On a beau se poser des questions, expérimenter le temps, l’espace, la matière, résoudre des problèmes, on ne paie pas pour le savoir, mais ce qu’il rapporte aux hommes d’affaires, aux marchands d’armes, aux requins de la finance et les faux démocrates qu’ils placent à leur pouvoir, mannequins maniérés, faux gueulards, faux frères, marionnettes sans fil que celui de l’argent, de la gloire, de l’orgueil. La réussite sociale est un leurre. Elle se pratique au détriment de l’âme. J’ai beau sortir de chez moi, je ne sors pas des mots. Ils me suivent partout. Ils prennent la forme qui lui donne le paysage, la couleur des nuages, le ramage des arbres, le vol des oiseaux, la géographie des cailloux, les odeurs de la vie.

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La suite ICI

 

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