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Bruno ODILE
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Bruno ODILE
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27 mai 2015

Résonnance (9)

firstlady_mediumToujours la trainée des heures lourdes. Toujours l’embonpoint indigeste gratifiant l’impression de survie. Occis dans le préalable des sources, la fraîcheur de la coulée tient mon corps en éveil.

 

               Je touche à la splendeur de l’instant par intervalles. Je saute d’un grain de charbon à la magnificence d’un quartz, d’une terre lumineuse aux multiples facettes.

 

               J’opère dans la métamorphose de mes eaux souterraines, dans l’apparence contredisant la fragilité têtue de la fontaine cachée. Je me répands dans la présence organique comme une coulée d’espoir dans l’impossible des jours.

 

Joie désespérée, fondue dans le miroir du réel, je bois à la lucidité des foudres jaillissantes dans le noir abîme de mes pensées.   

 

                                                        Avec persistance, chercher le langage approprié étrangle la surface palpable du recueillement. O contention durement éprouvée. O registre des fleurs fanées sur le bout des lèvres. Intangible grisaille de l’étouffement, je perçois la faiblesse de l’air et l’angoisse insomniaque de ses souffles inquiets.

 

Il y a quelque chose d’inabouti dans la texture du vent. L’ignorance se révèle comme la sauce herbeuse accompagnant tout ce qui n’est pas dit et qui ne peut se dire.

 

Il faut aller vers une autre plénitude, vers le lacet défait traînant derrière la marche.

 

Il faut patauger dans les fragments de l’imaginaire et rebondir du lieu où nous terrassent nos démons. Assis sur la pierre en devenir, je marmonne quelques rudiment sur l’aube qui s’en va.

 

                La parole libératrice se nourrit des brumes orchestrées par les tourbillons. La délivrance attendue ne peut venir que de l’espace après la clôture. Tout près de la tempête, sommeil et mort s’entrelacent dans la noirceur de l’impatience.

 

Je garde dans mon regard comme une lueur éclairant l’ombre. La nuit, toutes les flammes cherchent dans la fuite l’apaisement des rougeurs cafardeuses.

 

- Bruno Odile - Tous droits réservés ©

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