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Bruno ODILE
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Bruno ODILE
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30 avril 2017

L’improbable d’une guérison.

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Il faut revenir exalter la peau mûrie par de longues pensées inachevées.

 

Il faut reconstruire la halte mélancolique dans laquelle on a tout abandonné : l’épreuve blessante et ses ruisseaux de peine, l’échec monotone et ses tourbillons aiguisés comme les bords tranchants d’une falaise.

 

            L’innocence ne connaît pas le malaise des jours meurtris. Elle reflète mon immunité, ma zone franche et l’abandon qui m’exempte de toute promesse.

 

                  Désarmé et fébrile, je l’étais déjà bien avant l’existence.

 

Une vie entière à écouter en soi les oracles lointains, les troubadours de l’excellence et si peu de murmures vivants revenus de là-bas.

 

Nulle part l’écho fragile d’un cœur solitaire.

 

Nulle part l’impuissance avouée de l’aveuglement. Un seul monde pour des millions d’affamés. Une seule terre pour des milliers de bouches ouvertes.

 

                      Je n’en peux plus d’être muré dans une symphonie superficielle et sans limite. L’heure a cassé son métronome. Tout est liquide.

 

          Il est nécessaire de faire et de tout dire, de recommencer, de répéter le chemin recouvert de désirs avortés. Tout commence dans l’ombre des forêts, dans l’obscurité de la sève de nos rêves les plus secrets.

 

                      L'odeur herbeuse s'éveillant après le frais passage de la pluie printanière nous rappelle la promesse des fleurs et le velours des couleurs calfeutrées au fond de nos poitrines.

 

Dans l’ombre voisine, une femme, mi herbe fanée, mi rêve urticant, se redresse. Une mère de lumière douce traverse mes paradis perdus.

 

       Rien ne guérit, tout se soigne : la hache de l’instant chagrin perd son manche dans l’eau pure de nos sources cachées.

 

              Depuis si longtemps, nous pouvons croire à la joie paisible de ce corps qui est le nôtre.

 

Dans l’invisible couleur du temps, nous sommes tous semblables. Tous prompts à la caresse éternelle d’un fil d’argent.

 

       La distinction s’opère dans le lent parcours de la lumière. Une étincelle puis une autre illuminent peu à peu le fond de nos rétines où s’est assoupi le monde.

 

Il est même des jours où l’éclair nous emporte plus loin que notre passé et où la vie se répète sans compter.

 

- Bruno Odile - Tous droits réservés ©

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S
Comme le rythme des saisons, une promenade au coeur de l'âme.. Et inspirer l'air au détour du printemps
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