Roms-Broutilles.
Le sceau du monde s’évapore
A la lueur des feux de bord de route
Des Roms interstellaires vadrouillent
De bidonvilles en charrettes virtuelles
Les verres à jambes se vident
Sur la chaussée ratissée par l’excellence
Des miradors de la pensée
Des pelles et des marteaux piqueurs
Défoncent les lignes blanches
Indélébiles de l’éternité fatiguée
Quelques chats abandonnés
Traversent la nuit sans lune.
Des armes de tous calibres
Circulent de main en main
Sous les serviettes de la haine
Une pie jacasse sous les fenêtres
D’un paparazzy de pacotilles
On nous dit que la sécurité
Revendique le polissage
Des vitrines du jour
On nous raconte des histoires
Que les lendemains désagrègent
Par d’autres turbulences
Du rhum et de l’audace sur les poignées
Défraîchies de la solidarité malveillante
Encrassent les pupilles claires
Des cœurs déracinés de la poitrine
Des heures lamentables et lamentées
S’écroulent sous l’ordre des choses
De vieux clichés pourrissent
Sur la folle rumeur aux clichés incendiaires
Nous étions frères, nous voilà racés
Comme des volailles promises à l’abattoir
Des préjugés et des différences
Que la culture ne cesse de promouvoir
Un moment, j’ai tenu une faux
Dans un champs décapé
Où ne poussait plus
Que du blé Monsanto.
- Bruno Odile - Tous droits réservés ©