Gerbes solitaires et érémitiques.
Je suis comme une pièce d’air parcourant les tuyaux d’une grotte à la recherche de courants d’air plus anciens. Je suis celui qui s’échappe de la vague avant qu’elle ne retombe dans l’éclat de son ébullition.
Je me souviens de nuits crasseuses où les étoiles postillonnaient des rimes insolentes à la face lunaire. Pour avoir chercher un peu plus loin que les météorites de mon cœur et les graviers roulés dans la bouche des mots inconscients, j’ai tenu tout près de moi le flambeau comparse des atmosphères floconneuses sans savoir le rose déposé sur mes joues.
Printemps, mes sens sont prisonniers de tes mains. Tu plonges dans mon sang et je fleuris comme ce vieux lierre sur le mur d’en face. Ce qui a disparu est resté plié dans mon soupir.
- Bruno Odile - Tous droits réservés ©