Vaines veines d’astreintes.
Au bord de l’attente profonde comme un gouffre sédimentaire
Après l’épanchement de la larme gorgée de résistance
L’éclosion distante d’un chaos en boucle.
Refrains interstellaires des famines de l’enchantement
Tenus à bout de bras par la rigueur oppressante
Des charivaris d’une raison catapultée comme un météorite
Astéroïde des cœurs dévitalisés par la course des fantômes.
Seul, un tourniquet de la joie demeure agrippé à la lèvre asséchée
Glissant d’un visage anonyme et furtif, peigné par le temps
Que rien ne peut plus distraire de la soif de la matière.
Ce qui persiste à peser, c’est la lenteur des ténèbres
Et le rugissement des premières ondes lumineuses.
Défilements apocalyptiques des ombres au comble du noir
Une main ouverte jaillissante de la forêt des hommes
Comme le dernier lien avec l’éternité agonisante
Je te ris dessus comme on pisse sur la mort.
- Bruno Odile - Tous droits réservés ©