Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Bruno ODILE
Archives
Publicité
Bruno ODILE
Visiteurs
Depuis la création 46 199
Derniers commentaires
6 septembre 2014

Je ne me sens pas à la hauteur de mon espérance.

chove_14N’a-t-on pas toujours l'impression qu'on aurait pu faire mieux, qu’il nous a manqué du courage, de l’audace pour parvenir à la joie plénière ? Je ne possède rien de subliminal et cependant je sais tout au fond de moi que je dispose de toutes les clés de reconnaissance pour sauver mon cœur de sa lassitude.  

Je suis un cahier à spirales, l’amour-thérapie jouxte les volutes qui s’exaspèrent à la proximité des pages blanches. Pourquoi de la joie absolument ? Je suis né en terres hostiles et magnifiques. La bave des jours confronte inlassablement mes sens en alerte. Rien n’est préparé pour que le chemin à accomplir soit une balade dilettante. Quoiqu’il en soit, la curiosité l’emporte sur l’appel du Néant. J’entrevois une terre timide, ceinte de brumes et de mystères, une île de friandises qui ne se livre qu’en perceptions et dont les mots affables contournent les flancs.  

 

Je tombe dans mes crevasses, les mottes sont plus puissantes que l’air ; elles me collent et m’alourdissent. 

Je ne sais pas me raccrocher aux éclats de vie qui jalonnent ma déchéance. Dans la chute, mon corps se cogne et rebondit contre toutes les aspérités du tunnel. 

C’est un lâcher-prise intense que celui de se laisser tomber sans connaître la mesure de l’écroulement. 

Mais, je sais d’avance que le fond est illimité et que la seule mesure que je puisse lui accorder est celle de mon désappointement. 

Je ne possède pas de volonté suffisamment pugnace pour défaire d’un seul coup de reins les liens qui me paralysent. 

Mes tourmentes affectives, morales et physiques me condamnent. Je ne me sens pas à la hauteur de mon espérance et cela me déprime. 

Je suis bien trop poreux à ce monde pour ne pas me sentir envahi par la folie d’être né sans armures, sans plumes d’ange et sans une solide raison. 

On s’habitue trop vite à la satisfaction et dans sa constante elle devient tiède puis s’évapore avant même que de pouvoir en rechercher une autre, plus légère et plus intense.

 

- Bruno Odile - Tous droits réservés ©

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité