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Bruno ODILE
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Bruno ODILE
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26 septembre 2015

RésonNances (56)

images42ZNIIR8Même dans un bouche-à-bouche insensible, les mots font trop de bruit. Il y a trop de fracas de feuilles mortes dans le son d’une voix.  

 

Je m’efforce de peindre le bourdonnement aux couleurs de mon souffle, mais mille étages de couleurs s’effondrent en avançant.  

 

          Qu’importe entre quelle hanche ou dans quelle poitrine le vacarme se glisse. Nous marchons tous vers la même extrémité. 

 

            Je pense encore avec les yeux cloués dans les labyrinthes de l’abime. Fils du désastre et de la joie, je tintinnabule sous un nénuphar solitaire tapi derrière la lune.  

 

En soi-même, exclusivement, l’espace se garantit une limite. Je suis le frontiériste des convoyeurs d’air. Je demeure un passant, un grain de poussière sifflant dans la bourrasque automnale. 

 

  Chacune de mes victoires existentielles imbibe tous mes échecs d’une sueur empoissonnée. Ma voix offre à la pesanteur tout l’unisson vibrant dans mes racines.    

 

       Mon parcours est celui d’un bohémien. Je cours les chemins abandonnés à l’acte réprobateur et aux signes discursifs.  

 

Le rouge de mon sang est un pigment du soleil levant qui a été bercé par une tourmente dissolvante.  

 

                Quoiqu’il en soit, les couleurs de l’arc-en-ciel n’ont que deux préoccupations essentielles : se répandre et se mélanger pour faire corps d’une seule intensité. 

 

  Mes lèvres sont façonnées par la luminosité qui m’étrille. Ma voix est debout comme une larme rampante sur la cornée de mes yeux.  

 

           J’ai peur de penser.

           Peur de croire le déluge plus utile qu’une simple  

           mousson.

           Peur d’imaginer l’absolu nécessaire à la simple

           intention. 

 

Je redoute de découvrir en moi le désastre de mes origines d’homme et les empreintes répandues autour d’une chrysalide vide. Je crains que le sacrifice lié à l’existence soit l'autel d’une logique trop méthodique.  

 

Tout ce qui éclaire ma vie intime accable la nature de sa trop grande puissance.  

 

        Je m’effrite comme une raison qui ne connaît pas son fondement.

 

- Bruno Odile - Tous droits réservés ©

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