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Bruno ODILE
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Bruno ODILE
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15 septembre 2014

Stand by.

enjolras_4Faut-il se contenter de peu comme le soulignent bon nombre de philosophes grecs ? Lucrèce et Epicure, par exemple, nous invitent à museler une grande partie de nos désirs. A ne donner de l’éclat qu’à la nécessité première. La vraie fortune n’est-elle pas de se tenir loin des grandes pensées à la mode Zen ? La richesse de mes sens s’extrapole par les tuyaux de la parole. Beaucoup d’amour et trop sang règnent sur la liberté. Mon cœur est plein de danger et de charité inabordable. 

 

Nos amis et nos proches nous offrent bien plus de conseils et d’opinions enrichissantes que tous les marchands d’illusions. Ce petit monde vibrant dans notre proximité et notre environnement quotidien n’est-il pas plus sensible et plus à l’écoute de ce que nous sommes ? Les véritables amis sont toujours ceux dont le dialogue ouvert entretient notre lucidité sur les choses apparentes. Sans empiéter sur nos propres pensées, ils nous offrent de réfléchir par nous-mêmes.

 

L’été qui arrive, baptisé joyeusement printemps, ravive en moi l’envie de bourgeonner et de fleurir. Les arbres à peine verdis et la nature hiératique en mouvements désengourdissent mon corps et mon esprit. J’avais discrètement assommé l’idée même du bonheur et tout se réveille tout à coup comme si le jour à venir était une nouvelle vie. L’hiver et le froid ont dilué l’horizon jusqu’à lui conférer une forme de platitude désolante. Recroquevillé sous l’emprise du gel et des bourrasques, mon corps s’était drapé d’une mélancolie ordinaire. Sans doute, un stand by approprié mais duquel je ne ressentais plus les ébullitions joyeuses. Bizarrement, c’est dans cet état plus ou moins larvaire que mon esprit projette le plus la réalité qui l’afflige.

 

- Bruno Odile - Tous droits réservés ©

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