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Bruno ODILE
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Bruno ODILE
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19 juillet 2015

Résonnances (14/15)

nu_pudique2_mediumOssuaire de givre égaré sous la lampe éclairée, la température de l’heure ronge les murs soutenus par la glace éphémère du temps. Portes et fenêtres ouvertes, le ciel n’est pas si loin.

 

Tour Magne et Maison carré sont sur le même palier. Mais la pluie rejoint les racines profondes et l’eau déssoiffe l’été mourant.

 

       La terre prolonge sa boucle dans l’absolue nécessité de tourner le dos à son passé. Et, je tourne avec elle, et je file aux rythmes des saisons comme une hirondelle printanière.  

 

Je pirouette sur la dernière bouffée tiède avant de renaître replié au cœur de l’immobilité des miroirs dans la chair en sommeil.  

 

L’existence pourvue d’une insolente vigueur poursuit son chemin dans une gerbe de messages incontrôlables.

 

              Miel rance des jours brassés parmi la revanche des molécules, la rage impatiente prêche la survivance au cœur de l’hostilité des vergers d’amertume.  

 

 

*****

 

                        Je traverse le temps comme cet amas de sable blanc prisonnier de sa tour de verre. Sablier aux accents de lumière, j’éponge l’éclat dans l’épaisseur de mes nuits noires.  

 

Tous les chemins parcourus s’effacent et, de mémoire je reconstruis la terre à mon image.  

 

                           Enfant, je bravais le questionnement en me limitant à la contemplation.  

 

Mes réponses, je les rencontrais sur les plumes d’un moineau, sur le bourgeon d’un abricot dorant au plein soleil. L’émotion me tenait les paupières ouvertes et, devant moi, défilait toute l’harmonie du vert dans le bleu de mon ciel.  

 

Aux prises avec le mouvement, je flotte dans la beauté douloureuse d’être comme un pistil esseulé est enclos de pétales luxuriants.  

 

Aux pointes blessées du jour, la sève me nourrit établissant des provisions parmi des chants lointains à peine audibles.  

 

Dans le brouillard d’une enfance sans âge, l’esquisse de l’arbre fondateur de miracles demeure en surimpression sur le réel. Je suis aveugle au pays de mes failles. 

 

 

- Bruno Odile - Tous droits réservés ©

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Commentaires
R
la glace et la pluie, que ça rafraîchit et me manque.
S
De la poésie transpire tout au long de ce chemin de vie.. j'aime m'y perdre.
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