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Bruno ODILE
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Bruno ODILE
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16 septembre 2015

RésonNances (52)

images4Z4RI9CBVoix élastique, les ruisseaux de ma gorge sont la cathédrale de tes expressions. De ce baptême naissant en moi s’habillent les cliquetis et les accents de la furie qui occupe mon sang. 

 

Une mélodie neuve chante sous les arbrisseaux. Il y a un décalage insidieux entre le son de ma parole et celle de la convenance. Des grillons déblatèrent à l’ombre de mon contenu. 

 

               Temps incertains où les langues remuent, vacillent, tressaillent, pirouettent, mutent chaque jour s’enflammant d’éléments nouveaux, d’intentions primitives et de résurgences latentes.  

 

   Nasses déchirées, drailles survolant les crêtes de l’azur, inaliénables voies du patrimoine humain, un troupeau de sons s’effondre des mémoires dégoulinantes d’abondantes giclées séculaires.  

 

Quels sont ces mots qui se cambrent sur mes lèvres ? Quelles sont ces ondes infinitésimales défiant les murmures de ma pensée ? 

 

                        Aujourd’hui, l’imaginaire épouse la nostalgie du silence des étoiles et mon cœur se retrouve encagoulé par des parasites velus comme des chenilles sur une ligne d’infini.  

 

     Il y a un autre monde en dehors de nos têtes brûlées. Une flamme roborative du cordon humain lèche l’absence recluse dans son lait d’oubli. 

 

     Il y a une langue commune sculptée dans le rocher où la pluie n’efface que la surface. Je veux être disponible à ce qui vient du dehors, aux bruits des flèches et aux murmures de la corde tendue reliant le monde à ma petite voix intérieure. 

 

                C’est entendu ! Je redeviens un buisson après l’orage et je cache sous ma poitrine la matrice d’un foyer endémique. Mais, la vérité de mon être suppute toujours les concepts et les dogmes ruminants à l’intérieur de mon crâne.  

 

De toute façon, qui m’observe excepté le miroir insonore de l’éternité où ma figure se disperse ?  

 

                         Ici, il n’y a que le vide répressif des lumières traversant les branches.

 

                         Ici, dorment les eaux déchues d’oxygène et le parfum fumigène des rots d’existence.  

 

Allons ! Ne restons pas là ! Filons de cette mort invisible où tout s’efface. 

 

- Bruno Odile - Tous droits réservés ©

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