Frédéric Lenoir.
Qu'entendons nous par bonheur, dépend-il de nos gènes, de la chance, de notre sensibilité ? Est-ce un état durable ou une suite de plaisir fugace ? N'est-il que subjectif ? Peut-on être heureux sans les autres ? Faut-il opposer bonheur individuel et collectif ?
Le bonheur se cultive-t-il ?
« ... A la suite des épicuriens ou des stoïciens de l'Antiquité, je pense en effet que le bonheur est à la foi le fruit d'une disposition naturelle, de la chance, mais aussi qu'il se cultive à travers un travail sur soi, à travers nos choix professionnels et affectifs, les soins que nous donnons à notre corps, notre manière de réagir aux événements (savoir "lâcher prise" par exemple), la conscientisation des petits plaisirs du quotidien, la qualité de nos relations avec autrui. Si j'avais une définition très brève à donner du bonheur, je dirais que c'est aimer et savourer la vie. Ou, comme dirait Montaigne, de "vivre à propos". »
- Propos recueillis lors d’une interview.