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Bruno ODILE
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Bruno ODILE
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26 juin 2014

La lumière scintillante dans les gouttes de pluie.

imagesU64OQ6KWPar quelle audace voudrais-je rebaptiser le berceau du monde ? L’insatisfaction cherche toujours le réconfort. Où qu’il soit. Pour fonder de nouveaux rêves, où vais-je trouver la parole appropriée et quel peut être le moment favorable pour ajuster mes désirs et guérir ma destinée naturelle ? Comment sauver mes expériences de leur déroute ? Le présent n’est jamais une fin en soi. Sans espoir, il se peut que j’accorde à l’instant immédiat toute sa grandeur et sa force. Sans espoir, le désir renonce à plus tard et s’accorde à satisfaire le jour de ses pépites de lumière.  

 

Dans la traversée des ombres et de la lumière, je ne suis que la traduction d’un silence âpre et tendre. La vie reste la vérité vraie, quand bien même il n'y aurait plus aucun humain pour la dire. Le bonheur, malgré le lot de fatalités et de difficultés que le quotidien brasse inlassablement, demeure cousu bien serré au réel. Il se tisse encore, les fragments endoloris de l’aventure à vivre, dans le souvenir présent. A l’opacité du vent, j’explore ces grains de lumière mouillés, déposés par l’aube sur la peau pudibonde de la terre, sur la peau frileuse de mes semblables qui sondent, fouillent, se recueillent et interrogent sans fin, comme s’il s’agissait de surpasser l’incompréhension végétative.  

 

Langues légères des troubadours, appuyées sur le vent, vous pénétrez doucement la maison désolée des devinettes existentielles. Lentement, parmi les flammes tremblantes, vos sanglots secs recomposent la musique des tissus profonds. Un hymne joyeux enfoui sous les remparts de coton s’enroule à la présence blessée de l’haleine saignante. Une ferveur toute singulière retenue dans la cruche d’eau, dans l’île du dedans, s’évapore des rêves restés ouverts. La promesse du beau s’épure de la culture des hommes lacérés et dépersonnifiés par l’oppression de la valeur morale. De la folie de notre essence mère, rien ne s’épuise de la source souveraine qui n’a pas connu la lumière scintillante dans les gouttes de pluie.

 

- Bruno Odile - Tous droits réservés ©

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