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Bruno ODILE
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Bruno ODILE
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20 août 2014

L’inachevé.

sans_titre333Finalement, on ne redoute le futur que lorsqu’on est incertain de retenir son pas. Le temps est une cerise qui flirte avec le soleil, c’est évident. C’est par la colère de la frustration que l’on réapprend, au mieux, le courage d’affronter. Pour être dans la découverte, je dois refuser l’imaginaire organisé et m’imprégner à l’espace d’émotions qui m’enveloppe. La vibration du ressenti et l’effleurement d’un soupir portent l’onde au-delà du raisonnement, là où plus rien ne peut faire barrage à un sourire. 

 

L’amour n’est jamais l’aveugle consentant que l’on suppose. Il est le magicien qui transforme la logique en colombe blanche et qui balaie la raison supérieure d’un seul geste. Il est le hasard irréfutable d’une rencontre avec le merveilleux inconnu de l’évidence. Il est l’écho de soi frappant à la porte déjà entrouverte de nos désirs. La vie s’arrange du monde qu’elle n’a pas créé. Le sort de l’être veut être redressé. Il est complice de la restriction mentale qui lui tient lieu de sauvegarde. 

 

Dans l’inachevé, la constance du tout-à-vivre coexiste avec le temps approximatif. Tant de choses abandonnées en route, tant de défaites avant le terme, des créatures sans tête se promènent sur mes lignes de nuit. D’anciennes images captives et menottées se mutinent et emportent avec elles tous les rêves morts. L’inachevé renouvelle sans cesse les projets, et c’est bien là sa force. Capable d’épuiser toute ressource comme d’engendrer toute mémoire, il spolie l’aire sur laquelle l’objectivité s’éreinte à creuser la fosse des tourments qui n’en finissent pas. Point de défi à cette école buissonnière, l’inconstance nous plonge dans les méandres qui cravatent nos gorges d’espoir.

 

- Bruno Odile - Tous droits réservés ©

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