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Bruno ODILE
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Bruno ODILE
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24 août 2014

Divertissement.

perraut_1L’instant renouvelé est souvent la parodie du simulacre et tout se meurt dans le paraître. Dans son isolement rétracté, seule la solitude s’échine à persister malgré les troubles qui occultent ce non savoir de l’être. Il n’y a pas de réalité, tout juste sa caricature exagérée et critiquable. Cette ignorance fondamentale s’abandonne aux rituels carnassiers de l’impromptue lassitude. De toutes les afflictions, l’amertume est sans doute la déception la plus stridente. À l’intérieur de nos chairs, cette explosion de douleur aigre et silencieuse conduit souvent, par une acrimonie indigeste, à de la méchanceté agressive ou à une sorte de désespérance mélancolique. C’est en déflorant le tourment qui en est la cause qu’il nous est possible de ré-harmoniser nos déchirures dans un bain de tonicité.  

 

Il suffirait, sans doute, d’un commencement, d’un dressage du temps au rythme de la patience pour grimper au-dessus de l’énigme qui fait obstacle. Il suffirait d’un désir tonique pour marcher sur les chaudes terres de la joie. Sur l’enclume du forgeron de mes rêves, une seule étincelle devrait pouvoir illuminer la prière aveugle dans le royaume de mon cœur. Mais mon corps de peur survit dans l’effroi des batailles sans fin. Petite nature, je m’enrhume des braises lourdes du non-dit que le silence transporte. À l'état de manque dans la souffrance, de dénégation dans le passe-temps, de mobile dans la consommation, ou d'évidence dans l'angoisse, la joie devient divertissement et déjoue les inscriptions du réel.  

 

- Bruno Odile - Tous droits réservés ©

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Commentaires
N
oui, mais quand l'autre, ami, me perturbe c'est forcément qu'il touche un point sensible de mon être, qui mérite attention et ouvre en moi la réflexion ... quand j'ose par contre, en toute humilité et honnêteté, regarder les choses en face, sans rien nier ni occulter ! Les plus orgueilleux ne sont jamais très bons à ce jeu.<br /> <br /> C'est ainsi à mon sens que l'on apprend, que l'on grandit, que l'on change et que l'on peut prétendre peut-être à tendre vers ce que que la vie nous appelle à être ... c'est tout le sens du devenir qui se joue à cet instant bien précis à condition d'être un récepteur "capteur" capable d'introspection en accouchant de soi-même. <br /> <br /> C'est il me semble le prix des mots du bonheur !
N
Oui, tu as pour une part raison Bruno, mais les mots sont également une force, une puissance, un souffle articulé nécessaire et même vital pour l'homme et surtout pour sa progéniture dans sa construction mentale et psychique.<br /> <br /> Sans mots, point de sens, plus de liens : la folie peut alors prendre tout son sens.<br /> <br /> Mieux vaut donc des île mêmes fragiles qu'un océan de tourments où l'on risque de se noyer !
L
Tu fais bien, tendre Nathalie R ! Cependant, Comme je le dis plus loin : les mots ne sont que des îles fragiles, des vocalises empruntées à nos miroirs d'être.
N
Je ne veux retenir qu'une seule phrase dans ce texte ô combien beau dans le descriptif des affres de l'âme humaine, ce sera la dernière, purement et simplement parce qu'elle fait sourdre la Joie !
D
Un très beau texte qui allie la forme et le fond!
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