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Bruno ODILE
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Bruno ODILE
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10 mars 2015

Aux creux de l’ombre muette.

Gouttes d’argiles sablonneuses et fragiles

Eaux résiduaires

S’écoulant dans la poche trouée du temps

Une vie aux sources du possible

Trace de lait volcanique sur des lèvres en feu de vérité

Perdantes et gagnantes

Sur la cible illusoire du petit matin

Le jour attendu et la nuit dissipée

Une marche solennelle sur l’empreinte foulée

Des siècles durant

Et, toujours ce doute imperturbable

Est-ce bien moi derrière le miroir ? 

 

 

 

L’autre en moi-même

Affable buveur de brume

Griffe-moi, lèche-moi

De tes transes lumineuses

Laisse aux marées le soin de tourbillonner

De dissoudre et de recomposer

Je suis l’écume de tes eaux

Je suis le semis de tes déferlements 

 

 

 

Ma vie est pleine, ma vie est vide

Minéral déposé aux parois

Force de vie éructant des ténèbres

Tétanisé devant la beauté du monde

En moi, un fantôme sauvage

Ricane et se moque

Des mots que j’utilise

Pour construire le hamac de mes rêves

Echafaudant des pays sans frontières

Des landes en dehors des bosquets

Des bouquets de violettes enserrés dans les bras de l’intuition

Impalpables tenues vibrant sur le haut des mats de bravoure

Souffle, puis s’essouffle le vent désemparé par des fêlures désertiques 

 

 

 

Le mouvement rompt l’inertie tenace du fer dans sa rouille

Il embrouille les lignes d’horizon

Il fracture les alignements

Son élan jeune et frais ouvre à des voies remaniées

Des sentiers embourbés de lianes et d’herbes fugaces

Il n’est pas un moi qui tienne en équilibre

Pas un seul être debout sur le possible des jours

Courses rompues, intentions brisées

Je me suis refermé à l’abri de pierre

Dans mon manteau de jaspe

Le lent travail des eaux inachevées

Déblatère, liquide, des virées d’ivresses perdues 

 

 

 

L’enfermement a le goût des limailles noires

Propagées dans un cosmos de brisures

Langue chaude à l’extrémité des trouées

Dans les salins d’une enfance pas encore rapatriée

Le point de rencontre est ailleurs

Evasif et séculaire

Le langage est en moi un ruisseau souterrain

Une alternative d’échanges mémoriels

Une source inasséchée toujours sur le qui-vive

La parole prunelle du monde humain

La parole déshabillée par l’éventail des regards

Toujours le mot écœuré par l’infini

L’expression brève, presque soutenue

Par une grammaire égarée

Entrouvrant l’invisible

Conscience de nos sens.

 

- Bruno Odile - Tous droits réservés ©

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