Bruno ODILE

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Saurais-je encore disséminer de l’amour ?

Saurais-je encore disséminer de l’amour et lui donner son juste poids ? Fermenterais-je toujours dans l’opposition d’une joie et d’un désagrégement ? La vie triomphe, je ne l’attendais pas. La vie s’immisce, je ne connaissais qu’une fibre de la mienne....

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24 février 2015

Tu transformes ma réalité

Tu transformes ma réalité. D’un bout à l’autre du canevas, les fils préalablement ordonnés ne se tissent plus de la même manière. Loin devant, les modèles du passé ne font plus référence à la continuité. Notre présent s’ancre dans le boutis d’une harmonie...

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23 février 2015

Je suis cette boîte à os qui donne corps à mon esprit.

Que l’on soit né ici où ailleurs, que l’on tisse des ficelles ou des bouts de soie, l’essentiel de notre énergie vitale s’embrouille avec le feu giclant dans le brouillard. Une vie nouvelle, toujours recommencée, raccommode le présent en fuite. Le destin...

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22 février 2015

J’accoste à l’énergie désaffectée.

La faille n’est pas ici. Tout ce qui s’effondre revendique l’éruption soumise de la terre dans son épreuve de gonflement. Les racines boursouflent toujours avant d’éclater pour soulever le sol. Un instant, je suis le feu dissimulé dans mes entrailles...

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20 février 2015

Les masques sont percés

Les masques sont percés, les langues vidées et nos chairs volcaniques effacent peu à peu toutes les cicatrices. Aplani par la mort qui le précède et le suit, le jour, lui-même, est un enfant naissant. Il balbutie ses premiers frissons dans l’ombre souple...

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18 février 2015

Nous avons été catapultés de l’origine des âges

Nous avons été catapultés de l’origine des âges pour ressusciter l’héritage de nos souffles. Nos existences tissent nos regards au point de culminance. Les cimes cachent des chairs nouvelles. Nous sommes vulnérables de l’incessant renaître. Nos peaux...

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17 février 2015

Tu es ma terre et ma secousse

Tu es ma terre et ma secousse, tu aiguises ma fracture et la combles, tout aussi bien. Je dors dans le sacrement de ton existence. Je congratule l’aube dans les saillies de mon sommeil. Tu es venu chanter la caresse où je m’éveille. Toute ma nuit se conservait...

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15 février 2015

Toujours recommencer et penser très haut

Toujours recommencer et penser très haut. Je n’en suis qu’à la rhétorique, le plasma des ombres compromet toujours les sens et les appréciations. Ce qui m’inspire vient sans doute de plusieurs histoires de ma vie, refaites cent fois. Ne sachant plus qui...

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14 février 2015

Un petit déclin de compensation.

A l’envers du ciel manichéen, la différence et les variations que j’avais crues omniprésentes à tous les étages de la comparaison n’affirment plus avec autant de certitude leur arrogance naturelle. Ma vie est prise dans le filet des autres. Les ressemblances...

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13 février 2015

Je souffre, tu souffres, nous souffrons...

L’accident, cet imprévu désoeuvré, a grignoté l’espace déterminé faisant face aux étendues démesurées. Quelque chose s’est dérobé. La connaissance que j’avais de moi jusqu’à lors cède la place à la non reconnaissance de l’altérité.A présent, une dissonance...

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